Ellana, Tome 2, La voie des Marchombres – Pierre Bottero, Montse Martin et Lylian

Comme vous devez vous en douter, cette bande dessinée représente l’histoire de la trilogie « Le Pacte des Marchombres » de Pierre Bottero. Je ne ferais pas de critique du premier tome que j’avais lu avant la création de ce blog, mais sachez juste que je l’avais trouvé très représentatif.

L’histoire commence en suivant un groupe d’hommes et de femmes cherchant à s’établir sur de nouvelles terres. Parmi eux, une fillette, une fillette qui deviendra légende.

Alors que leur caravane est attaquée, il ne reste qu’une survivante : Ellana. Elle sera recueillie par de petits êtres étranges qui portent plutôt bien leurs noms : les Petits.

Ellana grandit parmi ce peuple, apprend, vit, puis, un jour, avide d’en savoir un peu plus sur elle, sur le monde, elle part, à la recherche de son identité mais surtout de la liberté. Sa route sera jalonnée d’épreuves et de questions d’une grande profondeur… Elle trouvera ses réponses lors d’une rencontre, une rencontre qui va changer sa vie, et lui permettre d’avancer sur la voie des Marchombres, une voie définie par l’harmonie et la liberté absolue.

Ce deuxième tome commence donc au moment où la caravane dans laquelle travaille Ellana se fait attaquer par des Raïs. Ce livre est centré sur les premiers pas de la jeune femme en temps qu’apprenti Marchombres. Certains personnages d’une importance capitale y font donc leur apparition : Jilano, le maître Marchombre qui guide Ellana sur la voie, ainsi que Nillem, l’apprenti de Sayanel.

Globalement, en tant qu’immense fan du Pacte des Marchombres, j’ai été déçue par ce livre. L’histoire en elle-même est tout à fait similaire au roman, les dessins sont superbes que ce soit concernant les paysages ou les personnages (et j’ai déjà suffisamment dit à quel point j’étais difficile à ce sujet) mais il m’a manqué le fond de ce qu’est un Marchombre, et même de ce qu’est un petit ! Après les personnages ne sont pas toujours comme je les imaginais mais pour certains, Pierre Bottero a plutôt décrit ce qu’ils dégageaient et non leur apparence physique. Ce qui explique que les protagonistes ne peuvent pas toujours être à l’image de notre imagination.

Je m’explique concernant le manque de fond :

Au sujet des Petits, la bande dessinée commence par une page d’introduction qui n’existe pas dans les livres. Ouk et Pil se posent des questions concernant la situation dans laquelle se trouve leur protégée à l’heure actuelle. En soit, j’ai trouvé que c’était une très bonne idée, malheureusement, je la trouve mal réalisé. Les textes ne correspondent pas à la façon de s’exprimer des Petits, ils manquent cruellement de légèreté et d’innocence. Ils peuvent certes parfois faire preuve de philosophie, mais il existe toujours une forme de naïveté qui, je trouve, ne transparaît pas dans cette page.

Concernant les Marchombres, je ne veux pas vous spoïler, donc je vais « dissimuler » ma pensée (surligner pour lire) :

La scène de l'auberge, lorsqu'Ellana rencontre Jilano pour la première fois perd toute sa superbe. On ne se rend pas compte du côté exceptionnel d'Ellana. Il faut plus qu’attraper une pièce pour impressionner Jilano. Attraper une pièce d'or au milieu de pièces en bronze sans faire tomber un plateau chargé de vaisselle, ça c'est impressionnant !

La scène de la rivière perd aussi tout son sens. Jilano explique à Ellana que la rivière représente la vie, ses aléas, et tout ce qui va avec. Il lui demande d'affronter ça, de danser avec la rivière, que ses remous ne fassent que l'effleurer. L'objectif n'est pas de lui tenir la main ! La corde ne devait pas être là pour l'accompagner à entrer dans la rivière. Ellana devait commencer plus haut dans le courant et, si elle se faisait emporter, elle devait se servir de la corde pour se rattraper. Tout cela peut paraître être des détails pour certains, mais l'essence même des Marchombres n'est plus là à cause de ses modifications et je déplore vraiment cela.

Sinon, pour quelqu’un n’ayant pas lu les romans, c’est une excellente approche concernant l’univers de Pierre Bottero, mais les livres apportent des éléments supplémentaires qu’ils ont oublié dans la bande dessinée.

Conclusion

Si, comme moi ou mon homme, vous êtes des fans inconditionnels de l’univers du Pacte des Marchombres, vous pourriez, comme nous, être déçus par la minimisation de l’essence même des Marchombres. Pour les autres, ça reste une très bonne bande dessiné. Et qui sait, elle vous incitera peut-être à vous plonger dans les romans !