Shewolf T1 : L’apprivoisement - S.N Lemoing

Stephanie, jeune femme comme les autres, se fait un jour kidnapper par un serial killer. Par chance, elle arrive à s’échapper avec l’aide d’une mystérieuse créature qui, au passage, la mord à la jambe. Les jours qui suivent, Stéphanie observe de drôles de changements chez elle… Elle semble se transformer.

Bon, comme vous devez vous en douter, Stephanie va se transformer en loup-garou. Ce n’est pas vraiment un spoil. Elle va ensuite rencontrer d’autres loup-garous et être mêlée à des affaires policières en lien avec son kidnapping.

Globalement, même si l’histoire ne contient que peu d’originalité, elle reste sympathique à lire mais contient à mes yeux, beaucoup, beaucoup trop de défauts qui gâchent la lecture :
Tout d’abord, un nombre incalculable de fautes de conjugaison. Il manque vraiment un gros travail à ce niveau et je trouve cela dommage car c’est le genre d’élément qui peut faire perdre crédibilité à un auteur aux yeux de certaines personnes.
L’usage trop fréquent d’un vocabulaire du language parlé. C’est peut être moi mais l’emploie de mots ou expression tels que « prendre en flag" ou « darons » à l’écrit, alors que ce n'est pas dans un dialogue me brûle la rétine. Je pense vraiment que l’auteur aurait pu employé un vocabulaire un peu plus soutenu. Peut-être voulait-elle que ses personnages usent de ce genre de vocabulaire mais personnellement, en temps que lectrice, ça m’a dérangé.
J’ai aussi repéré énormément d’incohérences que ce soit dans l’attitude des personnages ou même dans certaines actions. Par exemple, en quelques secondes, Stephanie souffle du chaud et du froid envers le policier qui l’interroge. D’abord elle le trouve super canon au point où elle doit limite se retenir de lui sauter dessus, le paragraphe d’après, elle n’apprécie pas son attitude de Don Juan, et à nouveau elle se laisse séduire… Elle ne pleure pas quand elle aurait toutes les raisons de le faire, et le fait à un moment qui ne me semble pas du tout adapté. En bref, la personnalité des protagonistes n’a pas été suffisamment travaillée pour qu’ils aient des réactions cohérentes à tout instant.

Ensuite, le livre est écrit à la première personne, un format qui m’a vraiment dérangé à un moment en particulier : la première transformation de Stephanie… Mais là, c’est vraiment une question de goût. Je trouve que la description d’une « perte de contrôle » d’un point de vu « je » est très très compliqué à aborder. Pour le coup, je n’ai tout simplement pas ressenti le sentiment de panique et de perte de contrôle qu’aurait dû ressentir Stéphanie.

J’ai aussi trouvé dommage que l’auteur emploie un temps passé pour relater l’attaque de Stéphanie au début du roman. J’ai vraiment eu l’impression qu’elle racontait un évènement passé et non un moment présent (ce qui est peut-être le cas, j’avoue ne pas être vraiment capable de le déterminer). En tout cas, je pense qu’en racontant cette attaque comme étant un évènement en cours, j’aurais plus ressenti les émotions de Stéphanie, ce qui n’a pas été le cas ici.

Conclusion

Un roman avec des idées intéressantes mais trop de défauts qui n’ont pas été corrigé. Un vrai gros travail de relecture aurait largement amélioré la qualité du texte. Je ne pourrais pas dire que je n’ai pas aimé l’histoire, ce serait faux, mais elle aurait pu être cent fois meilleure.